D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé les dictionnaires. Petite fille, j’avais plaisir à feuilleter ce papier extrêmement fin qui file entre les doigts. Me perdre dans les définitions de mots connus, peu connus, inconnus. Ponctuer mes découvertes de « Oh ! Ça s’écrit comme ça ? ». Je pense que je dois notamment ma connaissance de l’orthographe à cette habitude de l’enfance. Sans m’en rendre compte, je me suis familiarisée avec les doubles consonnes, les accents, l’étymologie…
Et ce qu’il y a de bien avec le dictionnaire, c’est qu’il évolue en permanence. Chaque année, de nouveaux mots viennent l’enrichir. Ces apports illustrent la richesse de notre langue et sa diversité. Donc, contrairement au vin, le dictionnaire ne devient pas meilleur en vieillissant. Il est bon de le renouveler régulièrement. Le Petit Robert et Le Larousse sont mes incontournables, sans lesquels je ne pourrais pas correctement faire mon métier de rédactrice et de correctrice. L’édition 2020 du Petit Robert, que j’ai achetée l’année dernière, comprenait une clé numérique qui me permet d’accéder à l’intégralité du dictionnaire via mon ordinateur. Très pratique quand je suis en déplacement par exemple !
Et comme beaucoup de passions, l’amour des dictionnaires peut se transmettre. Lorsque mon fils aîné est entré en CP, année de l’apprentissage de l’écriture et de la lecture, je lui ai offert un dictionnaire, comme un passage de témoin. Après quelques explications de base, je l’ai laissé se l’approprier et faire ses propres découvertes. Il est extrêmement curieux, toujours avide de nouvelles connaissances. Je n’ai pas été surprise de le voir plonger dans son dictionnaire. Le soir, je le surprends souvent glissé sous sa couette, sa liseuse allumée, en train de faire défiler les pages et de m’interroger. « Maman, tu sais ce que c’est un « quetzal » ? » Heu…